Récap de l’Islande + La carte du Voyage
Joseph Spadone 15 septembre 2017 Islande
Je vais tenter d’écrire ici le plus de choses pratiques et d’aspects que je retiens sur ce pays.
L’itinéraire
Faire un road trip s’est vite avéré être une nécessité pour voir tout ce que je voulais visiter.
J’avais placé tous les points d’intérêt repérés sur une carte Google Map avant de diviser cela en jour pour créer un trajet logique.
Attention à ne pas penser distance, mais plutôt temps: on ne roule pas à plus de 90km/h!
Le voyage, vu du ciel
La route
Cette route est incroyable. Il n’y a pas personne, particulièrement dans le nord.
Attention à l’essence du coup, j’ai souvent roulé 200km sans voir une seule station. Par précaution, je faisais le plein tous les demis-réservoir. Les prix sont à peu près les mêmes partout, pas la peine de calculer. Globalement pour l’essence le litre coûtait 200ISK, soit un peu moins de 1€60.
Cette route surprend aussi quand elle passe à 1×1 voie. Il y a peu de peu de ponts, mais ceux-ci ne sont pas toujours doublés, il faut alors s’arranger avec les véhicules venant en face. Concrètement, vu le trafic, je n’ai pas été souvent eu à attendre, mais les premières fois ça surprend.
Et enfin, la route n’est pas que pour les voitures, j’ai croisé au moins deux fois par jour des moutons, et même une fois une mouette (vivante) assise au milieu qui ne bougeait pas.
Le coût de la vie
À part l’essence, je devais aussi trouver au manger. Passé le kebab à 16€ du premier jour, les repas était moins faste.
Pour les courses, j’ai privilégié autant que possible les magasins Bonus, le Lidl local. Mais même ce discounter reste plus cher que chez nous. De plus, je ne pouvais acheter de grosses portions, car je n’avais pas de frigo.
Le midi, je privilégiais donc des sandwichs au pain de mie et des chips, facile à faire dans la voiture par tous les temps. Le soir, je prenais le temps de cuisiner quelque chose qui tenait plus au corps. Pâtes le plus souvent, riz ou pomme de terre parfois. Pour la viande, je m’en suis tenu à des cordons-bleus, du jambon ou des lardon. Elle est vraiment très cher là-bas.
Une bière dans un bar coûte environ 8€.
Où dormir ?
Il y a plusieurs options.
L’hôtel: on trouve de petits hôtels dans les villages et de plus en plus de grands complexes au abord des sites touristiques. Ces derniers sont ultra-récents. Globalement, cette solution est très chère.
Les guesthouse: la plupart des fermes proposent des maisons d’hôtes. La formule est bien moins cher qu’un hôtel normal, doit probablement inclure un bon repas et permet de sympathiser avec les locaux. Tout le long des routes, la signalisation indique les locations possibles.
Le camping: solution la plus économique. Il faut compter en 1000 et 2000 isk (8 et 16€) par nuit et par personne. Cela inclut le plus souvent une douche chaude et l’accès à une cuisine ou zone couverte. En préparant le voyage, je trouvais surtout des sites indiquant un prix de 1000isk/nuit: la réalité est plus proche de 1500isk. Attention les prix montent vite avec la flambée du tourisme !
La météo
Voilà ma grande incertitude d’avant départ. L’été étant fini, je ne savais pas à quoi m’attendre pour début septembre. Les différents forums sur internet remontaient de la neige certaines années et un grand beau temps pour d’autres années.
Finalement, j’estime avoir été gâté. J’ai eu 2 jours de pluie, 2 jours de grisaille et 6 jours de beau. 12 à 15°C en général en journée et 8-10°C la nuit, c’était bien au dessus de mon espérance.
Je voyais bien les parking à moitié vide qui témoignaient du rush de l’été. Partir en septembre était un bon plan pour éviter la grosse vague de tourisme de juillet-août.
Le tourisme
Le pays accueillait moins 500 000 touristes en 2010, puis 1,3 million en 2015, 1,8 million en 2016 et probablement 2,2 millions cette année (2017). Par exemple, le petit village de Vik i Myrdal (les grandes plages de sable noir), qui doit compter 500 habitants, attendait cette année 1,2 millions de touristes.
J’ai vu des routes et des parking neufs. Jamais trop plein. Parfois en plein nature, je regrettais les chemins bien goudronnée ou bien large avec des petits graviers, mais partout, il suffisait de marcher 100m pour retrouver la nature. Au moins, on évitait la boue. Les petits cordons sur le côté permettaient à la nature de ne pas être abîmée, je voyais au moins des prairies intactes et non piétinée de partout.
Il y avait des toilettes de chantier sur pas mal d’aires de repos le long de route. On sent l’installation neuve et temporaire pour l’été, mais là encore, c’est mieux que rien.
Coté négatif, il y a les prix. Un petit musée à 20€, un parking à 5€, les toilettes à 3€. Tout ce qui est à destination des touristes est très cher et les prix montent encore. L’offre ne suit pas encore la demande.
J’ai certainement eu tous les bons cotés du bon sans trop souffrir des mauvais. Voyager en septembre était un très bon plan.
La langue
L’islandais est une langue bien particulière… mais tout le monde parle anglais. Je n’ai croisé que 3 locaux qui ne parlaient pas anglais je crois.
Avec le tourisme, presque tout est traduit. Il n’y a que dans les piscines que je n’ai pas vu d’anglais partout, elles sont pour les locaux, et au supermarché où l’étiquettes des produits locaux n’est pas traduite.
L’arrivée de l’anglais partout pose un problème au pays, car cela met également en péril leur langue. Il y existe comme en France des lois pour imposer l’usage de leur langue à la télévision ou dans la publicité, lorsque celles-ci se destinent au Islandais.
Mes regrets
Si je devais revenir, ce serait pour faire ce dont je n’ai pas eu le temps (ou les finances) de faire.
L’Est – avec ses fjords, sa verdure et ses falaises. Cette partie est un peu moins soumise à la pression du tourisme, mais il m’aurait fallu au moins 3 jours pour bien en profiter.
Regardez les baleines – une activité proposée principalement dans le Nord. Là encore, il faut prévoir une journée pour le faire entre trajet et tour en bateau. Sans garantie du résultat.
Voir des aurores boréales – il faut venir un peu plus tard dans la saison pour cela, ou carrément en hiver. Il parait que j’en avais au-dessus de ma tête lors de ma première nuit, en arrivant dans le nord du pays, mais j’étais fatigué et je n’ai pas veillé toute la nuit.
Aller au Blue Lagon – l’activité touristique par excellence du pays. L’eau bleu-blanche avec sa silice attire des centaines de milliers de touristes par an. Seulement, il faut compter minimum 80€ l’entrée (oui oui c’est juste pour se baigner). Si on ajoute à cela la pré-réservation obligatoire d’un créneau de 30 minutes pour l’arrivée et les travaux en cours sur le site cette année, j’avais tout sauf envie d’aller me baigner là. La rivière chaude du 9e jour vaut mille fois ça pour pas un sous.
Fin du voyage
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