Jour 5 – Pluie, pluie, pluie & brouillard
Joseph Spadone 4 septembre 2017 Islande
Le village dans lequel je me réveille est très joli. Ma tente est mouillée, il a dû pleuvoir un peu dans la nuit, mais dans l’immédiat, la couche de nuage n’est pas trop épaisse.
L’étape du jour sera la plus longue. Presque 300km sur la route 1, en longeant les fjords de l’Est. Attention à ne pas se perdre :
Après un petit bout de route sous le soleil (miracle), la situation se corse.
Première mauvaise nouvelle, la fin du goudron. Je savais que la route 1 n’était pas goudronnée à 100%, mais après plus de 800km dessus, j’ai fini par croire que les travaux étaient finis. Faux ! Je me retrouve donc à parcourir plus de 50km sur des cailloux, à croiser très peu de monde et franchir un col là-dessus.
Peu de temps après avoir quitté le bitume, j’ai trouvé la pluie et le brouillard. Visibilité très réduite, le bonheur.
Je comprends maintenant pourquoi j’ai vu plusieurs voitures très sales au camping, la mienne est atroce.
Du coup, les fjords, la rencontre entre relief et océan, est beaucoup moins jolie qu’espérée. Et pas un village pour s’abriter avant 150km.
Dès que j’arrive dans le premier village, j’ai repéré un petit panneau indiquant une piscine. Je cours m’y réfugier, bien au chaud.
Le temps d’une petite baignade de 2h, le temps s’est un peu éclairci. Le centre-bourg est finalement pas si mal quand il ne pleut pas.
Je continue ensuite ma route vers la seconde (petite) ville de la journée: Hofn. Malheureusement il pleut quand j’y arrive. Il y avait pourtant de petites éclaircies quelques minutes plus tôt.
J’atterris ce soir en pleine brousse, dans un camping fermé à 20km d’Hofn. Le terrain est mouillé, détrempé même. La voiture s’enfonce même dans l’herbe, il est impensable de monter la tente là.
Le camping est fermé, mais les sanitaires sont ouverts et un petit chalet est fermé par un cadenas à code. Je vois une table et un canapé par la fenêtre. Bien motivé, j’ai mis 30s à trouver le code du cadenas.
Un couple d’Estonien m’a alors rejoint ici pour la soirée. Nous avons mangé ensemble. Je les croyais russes avant de leur parler, mais ils m’ont offert de la Vodka, même culture en somme.
Le trajet du jour :
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