Cap au centre !
Joseph Spadone 18 janvier 2016 Australie
La fin de mon aventure australienne est plus proche que jamais, dans moins d’une semaine, retour en France. Je n’aurai malheureusement pas pu me baigner dans un océan de nostalgie ce week-end, une grande aventure m’attendait : Uluru.
Pourquoi là-bas ? Pourquoi maintenant ? Parce que mon tuteur de stage, Andrew, m’a offert ce week-end à quelques milliers de kilomètres de Wollongong. Et parce que l’Australie ce n’est pas seulement un opéra, mais un opéra et un caillou.
Alice Springs
Pour aller à Uluru, il y a deux chemins : voler depuis une grande ville vers Alice Springs puis rouler ou voler directement à Uluru, l’alternative bien touristique.
On m’a offert l’option 1. Depuis Sydney, il faut tout de même 3 heures de vol pour arriver… et on ne traverse que la moitié du pays !
La ville est très petite, 25000 habitants perdus dans le désert, avec franchement pas grand chose autour. Ils vivent tous du tourisme.
Petit point développement durable : ici, comme dans tout le « Northern Territory » il n’y a plus de sacs plastiques au supermarché -comme en France donc- et le tri des déchets est étrange, on trouve des poubelles de tri pour le verre transparent, vert et brun, mais parallèlement, je n’ai pas de poubelles pour le papier.
The rock tour – day 1
Je ne suis pas venu à Alice Springs pour évaluer leur niveau de protection de l’environnement, mais plutôt pour partir 3 jours dans le désert, en groupe, avec un guide.
Sans avoir checké à l’avance, je pensais qu’Ayers Rock était dans la banlieue sud d’Alice Springs, disons à une centaine de kilomètres. Il s’avère qu’il faut en fait rouler 500 km pour y arriver. On est toujours bien en Australie, avec leur échelle un peu différente de l’Europe.
Départ à 05h25 ce samedi. Le réveil n’est pas spécialement difficile, il y a 1h30 de décalage horaire avec Sydney, c’est donc un peu comme partir à 7h00. Je suis chanceux, le groupe est petit, on sera 13 en tout pour les trois jours à venir -contre 22 habituellement-.
La route est désespérément droite, très peu de virages. Très peu de monde circule aussi, seuls quelques bus et quelques voitures. On trouve une station-service tous les 80 km kilomètres et pas beaucoup plus d’aires de repos sur la route. On est bien dans le désert.
Notre marche du jour se faisait autour d’un canyon, Kings Canyon pour être précis. La boucle faisant le tour du site n’est ouverte que les jours où il fait moins de 36°C, sinon il faut se contenter d’un petit chemin en cul-de-sac. Lucky me, il faisait -seulement- 35°C aujourd’hui. C’est assez exceptionnel d’avoir une température aussi peu élevée, qui plus est en été, ce n’est que la seconde fois que notre guide connaissait cela en 6 mois.
3 heures de marche, 3 litres d’eau bue.
La boucle se fait en restant toujours en hauteur, on a donc toujours de beaux points de vues à tout instant. C’est magique !
En cette saison, il y a énormément de mouches partout. Elles adorent venir toutes sur nos visages et c’est très désagréable, on croirait être une vache. Heureusement, il y a un remède : le flynet !
Ce soir, on dort au milieu de nul part. Feu de camp pour cuisiner et dodo à la belle étoile.
The rock tour – day 2
En ce matin du deuxième jour, on se réveille à 5h30 pour finir la route jusque Uluru. Après quelques dizaines de kilomètres, une forme apparaît. Mon dieu, c’est ça?! On y est?! Non… ce n’est qu’un faux Uluru perdu sur le chemin…
Avant d’arriver dans le parc national, on pose nos affaires dans le campement de ce soir. Notre confort augmente, on dormira toujours à la belle étoile, mais dans un camping avec douche et sanitaires. Après la journée d’hier à rouler et marcher, une douche ne fait pas de mal !
Une fois repartis, à ma grande surprise, on n’a pas été voir Uluru, mais une autre montagne. Moi qui pensais qu’Uluru était la seule chose à voir dans le coin. -J’avoue j’ai pas lu tous les détails sur la plaquette du tour.– On arrive donc à Kata Tjuta.
Kata Tjuta beaucoup plus gros qu’Uluru, mais formé de plusieurs morceaux. Le point culminant est 548 mètres, c’est vraiment difficile de le deviner si on ne sait pas, il n’y a rien autour pour se donner des repères.
Là-bas, nous avons marché 3 heures au milieu des différents monts. Aujourd’hui, il faisait plus chaud avec plus de 36°C à l’ombre, je n’ai jamais autant bu que pendant ces quelques jours, au moins 5 litres d’eau par jour.
Et puis dans l’après-midi, TADA, on l’a vu : URLURU !
Quand l’homme blanc à découvert le caillou, il l’a nommé Ayers Rock. Puis les Australiens l’on renommé Uluru, son nom aborigène, en le rendant aux aborigènes. Le sommet culmine à 348 mètres. Soit un peu plus que la Tour Eiffel. J’ai du mal à imaginer 15 Tours Eiffel alignées derrière moi. Et tel un iceberg, seul une petite partie est émergée, 6,2 km se trouvant sous terre. La couleur rouge vient de la roche qui s’oxyde en surface. En coupant la roche au milieu, on ne verrait que du gris, l’extérieur est simplement rouillé. Fin du point culture.
The rock tour – day 3
En ce troisième jour, réveil à 4h30 pour partir voir le lever de soleil derrière Uluru. Le ciel est nuageux, mais cela n’empêche pas d’avoir un tableau sublime !
On a ensuite fait le tour de la merveille à pied, avant de prendre le chemin du retour.
Le voyage était incroyable également grâce à notre guide, Bailey. Il fait ce tour depuis 6 mois, 2 fois par semaine. À raison de 1600km à chaque fois, il conduit plus de 3000km par semaine, mange toujours la même chose et dort très peu. Sa mission : nous faire penser que votre tour est unique. Un type génial !
Pour finir, comparons ce voyage à l’Europe. Sydney – Alice Springs équivaut quasi exactement à un Paris – Kiev. Le reste du périple revient à faire un grand tour dans l’Est dans la France.
Dimanche, retour dans l’hémisphère nord !
PARTAGER
20 janvier 2016
Suis heureuse pour toi de tout ce que tu as pu voir!
A très bientôt.
Bisous.
Marie Chantal
21 janvier 2016
Ce blog est génial Jo, instructif, soigné et amusant !! Quel beau voyage tu fais
La france va te paraître étriquée , heureusement tu y retrouveras famille et amis, impatients de te revoir , Bisous et très bonne fin de parcours mon Jo. Tata Catherine